Saroumane,
de son vrai nom Curumo, fut un
Maia d’Aulë. Il passa les deux
premiers Âges à
Valinor.
Vers l’an 1000 du 3ème Âge, les
Istari, des mages, apparurent en
Terre du Milieu pour surveiller et
contrecarrer les premières ombres dues au retour de
Sauron dans la
Forêt Noire.
C’étaient des êtres d’apparence
humaine, âgés et vigoureux.
Curunír pour les Elfes, nommé
Saroumane par les Humains, il était leur chef. Envoyés par les
Valar, leur but était de s’opposer à Sauron et de pousser les
habitants de la Terre du Milieu à retrouver leur vaillance.
Saroumane
possédait une voix suave et ensorcelante. En Terre du Milieu, il
voyagea à l’est avant de s’établir en
Isengard. Il avait beaucoup
étudié les ruses de Sauron, aussi devint-il le chef du Conseil
Blanc, le conseil des sages contre le Grand Œil.
Il consacra beaucoup de son
temps à l'étude des Anneaux de pouvoir, de leur création et à leur
histoire.
En 2851, au cours d'un conseil,
Gandalf demanda une attaque sur
Dol Guldur pour anéantir Sauron mais
Saroumane, qui convoitait
l’Anneau, s’y opposa. Il pensait en effet
que l’Unique se révélerait de lui-même, si Sauron était laissé en
paix.
Dol Guldur ne fut donc pas
attaqué et Sauron commença son enquête aux abords des
Champs d'Iris.
Lorsque ses serviteurs se mirent à leur tour à fouiller les Champs
en 2039, Saroumane fut informé que le Grand Œil connaissait les
circonstances de la mort d’Isildur. Pourtant, il ne prévint pas les
autres.
En 2953 eut lieu la dernière
réunion du Conseil Blanc et il feignit d’avoir découvert que
l’Anneau avait été emmené par le fleuve Anduin jusqu’à la mer. Puis
il se retira en Isengard, qu’il fortifia, et fit espionner Gandalf,
notant l’intérêt de celui-ci pour
la Comté.
Le savoir de Saroumane était
très profond mais son orgueil avait crû parallèlement. Il s’ingénia
à calmer les craintes de Gandalf relatives à l’Unique. Les doutes de
celui-ci furent mis en sommeil jusqu’à ce que le comportement de
Bilbon ne finisse par l'alarmer et le pousser à découvrir la vérité.
Vers 3000, Saroumane se crut assez fort pour regarder dans le
Palantir d’Orthanc et fut ainsi piégé par Sauron. Il se mit alors à
agir en traître.
Lorsqu'en 3018, Gandalf arriva
à Hobbitebourg pour demander à
Frodon de partir avec l’Anneau,
Saroumane envoya
Radagast à la recherche du magicien gris afin de
l’attirer à Orthanc. Gandalf s’y rendit, cherchant conseil, et fut
fait prisonnier au sommet de la tour pour avoir refusé d’aider le
chef des Istari à trouver l’Unique et à gouverner la Terre du
Milieu.
Gwaihir, l'aigle, Seigneur des
Vents, tira le mage de sa prison et Saroumane tenta encore de
l’attaquer, mais il fut vaincu et Gandalf put évoquer sa traîtrise
au Conseil d’Elrond.
L’Istar Blanc rassembla alors
ses armées, déclara la guerre aux
Rohirrim et boucha la Trouée du
Rohan. A cette époque, il errait sous la forme d’un vieillard vêtu
de blanc tandis que ses espions parcouraient le ciel. Ses
Orques
rôdaient, marqués de la Main Blanche d’Isengard.
En 3019, Saroumane remporta la Première Bataille des Gués de l’Isen
au cours de laquelle Théodred, fils de
Théoden, fut tué. Puis,
poussés par Merry et
Pippin, les
Ents marchèrent sur Orthanc et
abattirent le royaume de Saroumane, enfermant ce dernier dans sa
tour.
Alors, Théoden atteignit
l’Isengard et tenta des pourparlers, en vain.
Sylvebarbe chef des
Ents, sans doute ensorcelé par la voix de Saroumane, laissa partir
celui-ci, ainsi que son conseiller, Grima.
Ils se dirigèrent alors vers la
Comté et Saroumane utilisa Lothon Sacquet de Besace pour se venger.
Sous le nom de Sharcoux, il livra la terre des Hobbits à de mauvais
Hommes dont il était le chef.
Mais, les quatre Hobbits de la
Communauté revinrent et poussèrent les habitants de la Comté à se
débarrasser des oppresseurs.
Frodon ordonna alors qu’on
laisse Saroumane partir mais Grima, trop maltraité, tua son maître
d’un coup de poignard avant d’être à son tour exécuté par des
archers Hobbits.
L’esprit de Saroumane ne fut
pas accepté à Valinor, car le nuage formé au dessus de son corps,
voulant se diriger vers l’Ouest, fut chassé par un fort vent.
Ainsi finit celui qui aurait pu
être le plus brillant des Istari.
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